Bienvenue chez moi, je te fais visiter ?
« Dans mon travail, je fais appel à d’autres pour enrichir, de leur point de vue et de leur savoir, parce que écrire seul, comme construire seul, me paraît impossible. »
Patrick Bouchain.
*
Voici une sélection de 8 portraits, d’habitat et d’influence de différentes personnalités : artiste, peintre, sculpteur, photographe, architecte, avocat, etc. Ce thème a déjà été traité par divers photographes (…). J’associe à mes portraits des interviews qui donnent corps et sens à ma démarche.
Le nombre de murs, sur lesquels je pourrais étendre mes étagères, accrocher mes objets. Pour moi l’importance des fenêtres n’est pas nécessaire. Je veux des murs, des murs et des murs !
La localisation, je ne travaille pas loin. Les libraires, les bibliophiles, les chineurs et les marchands d’art primitif que je côtoie sont dans le quartier (Paris VIe).
J'ai tout de suite visualisé des étagères sur-mesure, parcourant tout l'appartement.
Oui, c'est un lieu ouvert, même si je ne fais pas de dîners mondains.
Sacha Guitry disait : « il y a des collectionneurs vitrine et il y a des collectionneurs coffre-fort ». Moi, je me positionne plus du côté du collectionneur vitrine, je vis parmi mes objets et j'aime en faire profiter. J'aime voir du monde chez moi, j'ai beaucoup d'amis qui viennent squatter.
Je repense l'organisation mais l'ameublement est un patrimoine. J'ai habité en Belgique, en Inde, ensuite dans le 11ème et maintenant Port Royal à Paris. Beaucoup de mes objets m’ont suivi. Oui, j'ai un objet fétiche. Il est dans ma chambre devant mon lit, c'est une statue Ekoï du Nigeria.
Chez moi, c'est à la fois fonctionnel et esthétique, il faut que je puisse voir tous les objets, tous les livres et y avoir accès, parfois c'est un peu compliqué parce qu'ils sont nichés dans un coin mais ils restent accessibles. L'art primitif, c'est l'art du toucher à la différence de l'art contemporain.
En perpétuel changement : je déplace selon mes humeurs. Il faut que ça bouge, que ça vive.
Je ne suis pas un fan de la lumière, par ailleurs j'accorde de l'importance à la couleur, mes bibliothèques sont rouges.
Mes influences... les cabinets de curiosités.
Dans le même immeuble avec 100m2 de plus.
La curiosité insatiable pour les objets. Selon une vieille doctrine que m'avait enseigné Claude Berri (qui a été un grand collectionneur) et dont j'étais l'avocat pendant des années : "pas un jour sans acheter, pas un jour sans revendre ou troquer, pas un jour sans que la curiosité s'éveille".




