Depuis combien de temps habitez-vous à cette adresse?
Je suis rentré ici pour la première fois il y a 25 ans, j’ai profité de l’opportunité d’un espace vaquant au frigo.
Outre la taille et le prix, quels sont les principaux critères qui vous ont décidé à choisir cet endroit ? En aménageant, quelle a été votre première projection du lieu?
Ce qui a motivé mon choix, c’est la surface à prendre, il n’y avait ni fenêtre, ni cloison, et un monte-charge éventrait le lieu. Mais tout était possible.
Votre profession implique-t-elle des contraintes dans votre intérieur ?
Je travaille avec la lumière naturelle qui révèle la transparence de mes papier-tableaux. Les changements de la lumière extérieure font varier à chaque instant la lecture de mon travail.
Recevez-vous chez vous ? (Degré d’intimité de l’espace)
Je reçois principalement des collectionneurs, des galeristes.
Quel rythme de vie avez-vous? (Diurne ou nocturne)
Mon fonctionnement est diurne, puisque, sans lumière du jour, mon travail disparaît, je n’aime pas la lumière artificielle dont le rendu est plat. Le soir, mon travail s’arrête, je me couche tôt.
Repensez-vous votre intérieur à chaque fois que vous déménagez ? Ou bien est-ce que c’est un patrimoine ? Quelle place accordez-vous aux objets qui vous entourent ? Avez-vous une pièce de mobilier ou un objet fétiche ?
Tout s’organise autour de mon travail. À 82 ans, je ne peux pas envisager un déménagement.
Sans être un objet fétiche, il y a cette parcelle de mur sur laquelle les photos des gens que j’aime
et mon histoire sont accrochées, accumulées, superposées.
Quelle organisation vous convient le mieux ? Bordel organisé ? Espace tiré à quatre épingles ? Pièces closes ou open space ? Qu’est ce qui prime chez vous, la fonctionnalité ou l’esthétisme ?
L’accumulation de 25 ans de travail a transformé mon domicile en mille feuilles, c’est ma tour d’ivoire au sommet du donjon. Les seuls espaces cloisonnés sont ceux de la salle de bain et les toilettes.
Votre habitat est-il statique, ou en perpétuel changement ?
L’effet mille feuilles implique l’accumulation, rien ne bouge, tout s’ajoute.
Quelle place occupe la couleur au sein de votre habitat? Accordez-vous une importance particulière à l’ambiance lumineuse ?
J’ai travaillé longtemps la couleur. Aujourd’hui, je la trouve vulgaire. Mon travail sur le papier est une écriture secrète que seule la lumière du jour révèle dans ses nuances.
Pouvez-vous décrire votre approche de l’habitat?
Longtemps, j’ai vécu dans un domaine de famille, aujourd’hui mon atelier est le lieu de ma vie toujours active, tout le contraire de la retraite, qui incombe généralement aux personnes de mon âge.
En quelques mots, qu’est-ce qui vous caractérise :
J’aime le hasard qui crée l’évènement, la gratuité du geste, le silence.
ANNE
50 ans
Enseignante d’art plastique
Paris XIX
Depuis combien de temps habitez-vous à cette adresse?
J’habite là depuis 4 ans
Outre la taille et le prix, quels sont les principaux critères qui vous ont décidé à choisir cet endroit? En aménageant, quelle a été votre première projection du lieu?
C’est un logement de la Ville de Paris. J’aime la diversité, culture du quartier. La proximité du domicile du père de ma fille. Je ne projette rien, je dois m’installer pour que le lieu s’organise, sinon il y aurait décalage avec la réalité.
Votre profession implique-t-elle des contraintes dans votre intérieur ?
La taille de l’espace conditionne ma pratique artistique. J’ai eu de grands ateliers où je faisais de grands formats, ici je travaille sur des carnets de croquis. Par ailleurs, j’enseigne, j’ai donc un espace dédié à ce travail de recherche et de correction.
Recevez-vous chez vous ? (Degré d’intimité de l’espace)
Je reçois, mais toujours en petit comité, la qualité de l’échange ayant plus de valeur à mes yeux, que la fréquence et le nombre.
Quel rythme de vie avez-vous? (Diurne ou nocturne)
Trois heures de transport par jour pour aller au lycée me contraignent à me coucher assez tôt, pour me lever tôt !
Repensez-vous votre intérieur à chaque fois que vous déménagez ? Ou bien est-ce que c’est un patrimoine ? Quelle place accordez-vous aux objets qui vous entourent ? Avez-vous une pièce de mobilier ou un objet fétiche ?
Je ne suis pas propriétaire, je me sens nomade. Je n’ai aucun objet fétiche, et je peux me séparer d’eux. Ce à quoi je tiens le plus, ce sont mes livres d’art et les objets rattachés à un vécu.
Quelle organisation vous convient le mieux ? Bordel organisé ? Espace tiré à quatre épingles ? Pièces closes ou open space ? Qu’est ce qui prime chez vous, la fonctionnalité ou l’esthétisme ?
Je vis dans un bordel bien organisé, où toutes les portes sont ouvertes pour que ça circule. Le fonctionnel doit être fonctionnel. Le séjour et les chambres peuvent succomber à l’esthétisme, c’est stimulant.
Votre habitat est-il statique, ou en perpétuel changement ?
Très régulièrement, je bouge les meubles, quand l’un arrive, un autre doit lui céder sa place. Et souvent une sortie de benne engendre un départ aux encombrants.
Quelle place occupe la couleur au sein de votre habitat?
Accordez-vous une importance particulière à l’ambiance lumineuse ?
La couleur rouge et la richesse des matériaux, leur mixage contribue à ce que je me sente bien. Comme le quartier, c’est métissé
Pouvez-vous décrire votre approche de l’habitat, quelles sont vos influences ?
J’aime les mélanges de matières : bois, métal, marbre, les volumes travaillés qui libèrent de la nécessité de remplir l’espace comme chez Mies van Der Rohe.
Si vous aviez un projet de changement de logement, où souhaiteriez-vous habiter ?
J’aime sentir qu’il y a de la vie autour, même si je n’y vais pas. J’aimerais vivre dans un endroit où je pourrais avoir le sentiment de me promener d’une pièce à l’autre.
En quelques mots, qu’est-ce qui vous caractérise :
La mobilité partout autant que je peux.
ARNAUD CRASSAT
Artiste plasticien.
,PEINTRE, collectif Mouvement B
Depuis combien de temps habitez-vous à cette adresse?
Depuis près de 10 ans.
Outre la taille et le prix, quels sont les principaux critères qui vous ont décidé à choisir cet endroit ? En aménageant, quelle a été votre première projection du lieu?
C’est un appartement familial, que j’ai voulu transformer en atelier d’artiste.
Votre profession implique-t-elle des contraintes dans votre intérieur ?
Oui, des rangements pour mes pots de peinture.
Recevez-vous chez vous ? (Degré d’intimité de l’espace)
Un peu, des amies viennent de temps à autre mais ce n’est pas réellement un lieu conçu pour recevoir mais pour créer.
Quel rythme de vie avez-vous? (Diurne ou nocturne)
Pas vite le soir, doucement le matin, mais toujours dans une recherche de production.
Repensez-vous votre intérieur à chaque fois que vous déménagez ? Ou bien est-ce que c’est un patrimoine ? Quelle place accordez-vous aux objets qui vous entourent ? Avez-vous une pièce de mobilier ou un objet fétiche ?
Je suis toujours dans mon premier appartement, mais je pense que je réorganiserai le tout, en conservant juste mes reliques personnelles. Les objets sont mes empreintes.
Quelle organisation vous convient le mieux ? Bordel organisé ? Espace tiré à quatre épingles ? Pièces closes ou open space ? Qu’est-ce qui prime chez vous, la fonctionnalité ou l’esthétisme ?
Un véritable bordel organisé dans un open space. J’aime rendre l’esthétique fonctionnelle donc un entre-deux.
Votre habitat est-il statique, ou en perpétuel changement ?
J’aime le changement : je déplace des meubles de temps à autre mais ce n’est jamais radical.
Quelle place occupe la couleur au sein de votre habitat? Accordez-vous une importance particulière à l’ambiance lumineuse ?
Une place de premier choix. La couleur est le questionnement de mon art et la lumière, sa solution.
Pouvez-vous décrire votre approche de l’habitat, quelles sont vos influences ?
Du blanc mais uniquement pour mettre en valeur la couleur. Mes références : Sol Lewitt, James Turrell.
Si vous aviez un projet de changement de logement, où souhaiteriez-vous habiter ?
À Cuba.
En quelques mots, qu’est-ce qui vous caractérise :
Contrasté, clair-obscur ambiance caravagesque.